Dr. House Forum

À l’opposé de son personnage télévisuel, qui met sa famille hors du besoin pour une paire de générations, le comédien anglais s’avère lisse et sans défaut. Chiant, même.

Ce n’est bien évidemment pas le premier acteur à pousser la chansonnette, mais, comme avec Tim Robbins l’an passé, il n’y a ici rien de préfabriqué. Hugh Laurie aime le blues, il en joue sans doute depuis toujours et cela saute aux oreilles. Ce pourrait être l’histoire ordinaire d’un Américain ayant grandi dans un quartier pauvre de La Nouvelle-Orléans, mais voilà : Laurie est anglais. Sa musique est donc extrêmement respectueuse. À 50 ans, Hugh Laurie semble à la recherche d’une époque perdue, d’une Amérique qui n’existerait plus qu’au cinéma, un peu comme lorsque Martin Scorsese tenta une série documentaire sur l’histoire du blues. Mais il a de la classe et du goût ; son disque est une réussite. Nous l’avons rencontré au sortir de son premier concert, dans le quartier Français de la Nouvelle-Orléans. Il sera le 11 mai à Paris pour renouveler l’expérience.

VSD. On a l’impression que ce premier album dormait en vous depuis de longues années et que vous êtes réellement amoureux du blues de La Nouvelle-Orléans…

Hugh Laurie. Oui, et c’est super si c’est ce qui en ressort. Plein de gens se demandent : « Mais pourquoi fait-il ça ? » Et pourquoi pas ? Jouer du piano et faire de la musique en général est quelque chose que je trouve extrêmement relaxant. Alors, si ce que je fais plaît à une poignée de personnes, ça sera suffisant à mon bonheur.

VSD. Comment avez-vous choisi les quinze standards parmi des centaines possibles ?

H. L. On a passé des mois à tester des dizaines et des dizaines de chansons. Bon, j’arrête de vous ennuyer avec toutes ces précisions, j’arrête mes réponses de musicologue sinon vous allez me coller une étiquette de type chiant !

VSD. À l’époque où vous avez découvert le blues, vous auriez plutôt dû être attiré par le punk, non ?

H. L. Je l’étais, mais le punk ne m’a jamais fasciné autant que le vieux blues. Désolé, ça ne sonne pas tellement moderne comme réponse, mais je n’en ai pas d’autre !

VSD. Vous étiez un peu un jeune homme avec un cerveau de vieux !

H. L. Oui, il y a de ça, vraiment. Et c’est sans doute la raison de l’assez grande solitude qui caractérise ma jeunesse. Je n’avais pas vraiment de potes avec qui comparer mes notes ; je n’avais pas de tribu, j’étais toujours un peu en marge. J’étais un gamin solitaire et un peu bizarre. C’est marrant mais je n’y avais vraiment jamais songé. Merci d’avoir mis ça sur le tapis et de me faire économiser trente mille balles de psychothérapie !

VSD. Cela sous-entend que vous ne jouiez alors pas dans un groupe ?

H. L. Oh non, jamais. J’aurais adoré, mais j’ai vraiment loupé un truc, une expérience. Heureusement, j’ai fait pas mal d’autres trucs ; du théâtre amateur au collège et un paquet de sport. Quand j’étais à Cambridge, j’étais passionné par l’aviron. Mais bon, jamais je n’aurais pu atteindre le niveau de mon père.

VSD. Ran Laurie, qui a gagné la médaille d’or en aviron aux jeux Olympiques de Londres, en 1948 ?

H. L. Exactement. L’aviron est un sport extraordinaire, qui demande beaucoup de ressources mais qui reste super élégant. Pour revenir à la question initiale, je pense que je n’ai jamais eu suffisamment confiance en moi pour jouer du piano et chanter devant un public. Il m’a fallu attendre mes 50 ans pour exposer cette partie de moi-même.

VSD. Dans de nombreux épisodes de « Dr House » on vous voit jouer du piano ou de la guitare. L’idée du disque ne vient-elle pas de là ?

H. L. Oh non, pas du tout ! On n’a jamais pensé à ça. Comprenez bien : le modèle de Gregory House, c’est Sherlock Holmes et Sherlock Holmes jouait du violon. Quand il a fallu trouver un hobby similaire à House, on s’est décidés pour le piano, ce qui tombait bien car j’en joue. Et le piano reflète assez idéalement ce qui se passe dans la tête du personnage. Par exemple, pour illustrer une réflexion scientifique, mathématique de House, la musique de Bach conviendra parfaitement. Bach était un musicien précis, logique et élégant. Et puis vous avez aussi le côté jazzy de House, ses improvisations créatives, sa folie

Hugh Laurie : « Je me lâche avec la musique »

Hugh Laurie, interprète de « Dr House » et déjà auteur d’un polar, sort un album de reprises et va chanter à Paris. Pas un rôle de composition pour cet amoureux transi du vieux blues, qu’il prescrit sans modération.

Paris (VIIIe), Loin de son personnage très sûr de lui dans « Dr House », Hugh Laurie avoue être terrifié à l’idée de donner des concerts, une expérience nouvelle pour lui.

Dr House sort un disque. Ou plutôt Hugh Laurie, l’acteur qui incarne le médecin ronchon de TF1 depuis sept ans. Dans « Let Them Talk » (Warner), qu’il défendra sur scène à Paris le 11 mai au Trianon, ce passionné de blues adopte la voix d’un vieux bluesman de La Nouvelle-Orléans pour reprendre les classiques de ses idoles, Ray Charles, Louis Armstrong ou Bessie Smith. Le comédien anglais pourrait en parler des heures.

Les fidèles de « Dr House » savent que vous jouez du piano et de la guitare dans la série. Mais quelle place tient la musique dans votre vie?
HUGH LAURIE. J’ai pris des leçons de piano pendant trois mois, à l’âge de 8 ans. J’ai tellement détesté ça que j’ai fait une grève de la faim pour ne plus y aller! Je n’y ai pas retouché avant l’âge de 16 ou 17 ans. Mes copains écoutaient David Bowie, mais moi j’étais passionné par les pianistes de La Nouvelle-Orléans. J’adore ce son, cette façon à la fois triste et joyeuse de jouer du piano. J’écoutais leurs disques en boucle pour essayer de trouver comment ils arrivaient à faire ces sons.

Cet album, y pensiez-vous depuis longtemps?
J’en rêvais, mais jamais je n’aurais pensé que je pourrais le réaliser un jour. Jusqu’à ce que « Dr House », car je suis très conscient que c’est grâce à la série, me permette de le faire. Quand la maison de disques me l’a proposé, j’ai d’abord dit non : je ne suis pas assez bon! La seule raison que je puisse donner, c’est que j’adore cette musique.

Ce disque en dit-il plus sur vous que les rôles que vous avez joués?
Oui, ces sons, ces émotions, ces histoires sont ancrés en moi. Je suis connecté à cette musique beaucoup plus qu’aux rôles que je joue. J’aime beaucoup le personnage de House, mais il n’est pas moi. Cet album, c’est moi.

C’est un album de reprises. Vous n’avez pas osé faire vos propres chansons…
Si, mais ce n’était que des pastiches. Tout ce que je pourrai écrire n’arrivera pas à la cheville d’un Lead Belly ou d’un Dr John. Je préfère donner envie aux gens d’écouter l’original. Le blues, ce n’est pas que des chanteurs qui pleurnichent, ça parle d’amour, de sexe, de drogues, de tout. Si les gens peuvent redécouvrir ces génies grâce à moi, je serai content.

Prenez-vous plus de plaisir à faire de la musique que l’acteur?
Je me lâche avec la musique. Je suis un acteur technique, je contrôle en permanence ce que je fais, le rythme, le ton, les intentions, tout. Quand je fais de la musique, je me laisse aller. Alors que je ne me laisse jamais aller à devenir House.

Vous serez en concert à Paris le 11 mai…
Je suis mort de trouille! Je n’ai jamais fait ça, c’est terrifiant. Mais j’aurai fait quelques dates avant Paris, alors j’espère que ça ira mieux à ce moment-là.

Où en êtes-vous des tournages de « Dr House », dont la saison 6 a commencé mardi sur TF1 ?
On a fini la semaine dernière la saison 7, qui passe en ce moment aux Etats-Unis, et le lendemain, j’entrais en répétition avec le groupe.

Est-ce vous qui avez suggéré que House joue de la musique dans la série?
Oui, ils ne savaient pas que je faisais de la musique. Le personnage est inspiré de Sherlock Holmes, qui jouait du violon tout en prenant de la cocaïne. J’ai trouvé intéressant que ce personnage aussi cérébral ait un côté plus romantique. Il joue du Bach, qui est une musique très mathématique, mais il a aussi un côté jazz dans sa façon de ne pas obéir aux règles.

Vous avez aussi écrit un roman policier, « Tout est sous contrôle ». Allez-vous continuer?
Oui, je vais en écrire un autre. Mais si l’album marche bien, je ferai plutôt de la musique, c’est ce que j’aime le plus au monde.

Le Parisien http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spe ... 416651.php

Hugh Laurie: House Of Blues

Der Star aus "Dr. House" hat ein Blues-Album aufgenommen – für den einstigen Komiker eine sehr ernste Angelegenheit, wie Birgit Fuß beim Interview in New Orleans erfuhr.  

St. Pauli – Als sarkastischen TV-Arzt lieben ihn Millionen von Serienfans. Gestern jedoch bummelte „Dr. House“ – der heißt in echt Hugh Laurie (51) – munter durch Hamburg. Wohnte im „Park Hyatt“ an der Mönckebergstraße. Ließ sich dort ganz entspannt blicken.

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Album von Hugh Laurie Dr. House verschreibt uns den Blues Aber was macht der Doktor denn hier an der Elbe? Er ist mit seiner Band unterwegs, hat sein erstes Album fertig (heißt „Let Them Talk“) und stellte das gestern Abend seinen Fans im „Cafe Keese“ vor. 850 Fans drängelten sich im stickigen Saal. Als Laurie Punkt 20 Uhr die Bühne betrat, wurde laut gejubelt.

Doch ganz ehrlich: Die Blues- und Soulklassiker, die Laurie dann mit seiner Band spielte, hätten normalerweise kaum jemanden interessiert. Man war zum Promi-Watching hier. Richtig munter wurde das Publikum deshalb vor allem bei Lauries Ansagen und Scherzen.

Er ist halt ein Entertainer.

Housekatze hat geschrieben:

Danke für's Reinstellen, du mutiger Glückspilz
Diese "Die schnellsten Kritiken Berlins"-Kritik finde ich sehr gut getroffen. Besonders die letzten drei Sätze.